Picasso – Arias : une histoire d’Amitié qui devient un Musée
La naissance du Musée Picasso, Collection Eugenio Arias à Buitrago del Lozoya
Arias, au nom de son idéal républicain, ne voulait pas être le seul à bénéficier de ces oeuvres d’art témoignant de leur amitié, de ces dédicaces accompagnées de dessins, lithographies, affiches ou céramiques qui étaient toujours le reflet ou le prolongement de leurs conversations amicales sur les corridas à Arles ou à Nîmes, sur leurs engagements pour la liberté et l’amnistie des prisonniers politiques de l’Espagne franquiste ou encore la Paix dans le Monde pendant la guerre froide, sur les traditions et l’âme profonde de l’Espagne… mais aussi des pièces uniques en clin d’oeil au métier d’Eugenio comme des plats à barbe dédicacés à son nom, décorés spécifiquement à son intention de motifs taurins et de scènes tirées de Don Quichotte, ou encore la boîte contenant son outillage de coiffure ornée d’une pyrogravure sur bois dédicacée à son nom (la seule fois dans son œuvre qu’il utilisera cette technique). Picasso ne disait-il pas : “ma peinture n’est pas faite pour décorer les appartements”. Il conclut ainsi avec lui un pacte : à la fin de la dictature, ces généreux témoignages d’amitié seront accessibles aux habitants de son village natal dans un Musée Picasso qui donnerait l’image d’un Picasso au quotidien, dans la vraie vie, d’« un génie sans piédestal ».
Le 5 mars 1985 le Musée Picasso de Buitrago del Lozoya, le deuxième à ce moment là entièrement dédié au peintre en Espagne, est inauguré : Arias, ne transigeant à aucun moment sur son projet n’a cédé sa collection d’une soixantaine d’œuvres à la Communauté de Madrid qu’à la condition expresse que le Musée, selon sa promesse, soit situé dans le village de Buitrago.
Nous vous invitons à consulter la page web du musée : http://www.madrid.org/museopicasso