Arlequin – Hommage à Picasso Vallauris-Buitrago VI – 2016

9 Juillet – 8 Octobre 2016 | Salle Municipale d’exposition de Buitrago del Lozoya

La fondation Manantial de Cultura et la Mairie de Buitrago avec l’Association Vallaurienne d’Expansion Céramique (A.V.E.C) vous proposent cette sixième exposition en hommage à Picasso, sur le thème Arlequin ou le caméléon en perpétuelle métamorphose

Arlequin

 

Les arlequins de Picasso sont des acrobates métaphysiques

André Salmon

Arlequin, dont les losanges de couleur qui composent son habit font un archétype de la versatilité est une figure emblématique de l’œuvre de Picasso qui apparaît très précocement dès 1901 et revient dans toutes les périodes de sa peinture.

Tour à tour saltimbanque misérable et allégorie de la mélancolie dans les bars sordides de Montmartre de la période bleue, silhouette gracile d’acrobate du cirque Médrano dans de nombreux tableaux de la période rose, d’une finesse d’exécution classicisante dans les années 20 lorsque sont représentés dans cet habit autant ses amis que son fils Paul, il est même associé à  la figure du Minotaure pour le rideau de scène de la pièce 14 juillet  de Romain Rolland en 1936 où un étrange géant ailé à tête d’aigle tient dans ses bras la Dépouille du Minotaure en costume d’Arlequin.

Mais, si Arlequin peut revêtir ces différentes formes dans son œuvre, l’on peut y suivre le fil rouge d’une identification au personnage. Ainsi son Arlequin au tricorne dans le cabaret Au Lapin Agile de 1905 au visage fermé et amer  est un autoportrait, de même que son Arlequin au miroir de 1923 ou encore les sombres et poignants face à face de l’Arlequin avec le Pierrot blanc dans ses derniers tableaux de l’année 1972.

Arlequin est l’un des alter ego de l’artiste qui révolutionne la peinture du XXème siècle par de constantes innovations, l’un des visages de lui-même que Picasso voulait montrer à son public, vulnérable dans sa solitude et  sa fragilité malgré ses habits bariolés et sa capacité de se renouveler perpétuellement.